La colère primaire ne dure que quelques secondes. L’adrénaline augmente d’un coup dès que quelqu’un nous maltraite, et dans les secondes qui suivent, le corps se crispe afin d’agir et de mettre fin immédiatement à la maltraitance.
Après quelques secondes, la sécurité étant revenue, la personne a grandi et a retrouvé le calme.
Si notre colère dure plus de quelques secondes, alors elle n’est pas primaire, et ne pourra pas atteindre son objectif : écarter un danger.
Une colère persistante nous dit autre chose. Comme les autres émotions secondaires, cette colère remplace une émotion primaire qui est bloquée pour une raison quelconque. La colère nous parle de cette autre émotion, la principale, qui a été bloquée depuis l’enfance.

Exercice
Asseyez-vous confortablement.
Fermez les yeux si vous le souhaitez.
Prenez plusieurs respirations.
Maintenant, imaginez votre colère en face de vous.
Vous la voyez très grande.
Observez-la.
Sentez aussi sa présence dans votre corps.
Regardez votre enfance, jusqu’à ce que vous voyiez des images de personnes, importantes pour vous, pleines de colère.

Maintenant, derrière votre colère, vous allez découvrir une douleur, toute petite, effrayée et cachée.
Elle a très peur d’être vue. La peur d’être punie, d’être rejetée.
Vous la regardez avec amour et vous l’accueillez comme un petit enfant effrayé.
Vous la reconnaissez comme votre douleur. Cette douleur que vous n’avez pas osé vivre ou montrer.
Vous la prenez maintenant comme vôtre.
Vous lui donnez tout l’espace dont elle a besoin dans votre corps.
Vous lui accordez votre temps et votre espace.
Vous pleurez avec elle, sans la laisser vous dominer.
Vous l’accompagnez, jusqu’à ce que le calme revienne.
Maintenant, vous vous sentez plus ample, avec une meilleure compréhension de la vie, plein de compassion pour tout et pour tous.