Entrevue de Brigitte Champetier de Ribes sur Radio Mindalia
… Bert Hellinger dit que l’amour existe toujours, même chez ceux qui abandonnent leurs enfants ou tuent des personnes, mais c’est un amour archaïque qui REGARDE VERS LE PASSÉ, prisonnier du passé, il agit par amour.
Pour pouvoir comprendre cela, il faut se placer au niveau de l’esprit, il les appelait les constellations de l’esprit.
Dans les constellations, il aidait les personnes à se mettre en syntonie avec l’esprit, pour que l’amour puisse surgir du champ, du constellé, des représentants, pour qu’un mouvement de réconciliation puisse s’amorcer. Et quand il apparait, nous savons que la guérison a commencé.
Ce qui importe au fond, c’est la philosophie qu’il y a derrière les constellations. La philosophie déterminée par les Forces de l’Amour.
C’est une philosophie de l’amour en croissance, qui reconnait que le destin de l’individu est au service du destin collectif. Et quand l’individu s’abandonne au destin collectif, il commence à vivre libre.
Ce que nous pouvons comprendre de la philosophie qui crée l’outil des constellations, c’est que lorsque cette philosophie évolue, l’outil évolue aussi et avec le temps s’affine, devient plus subtil. Cela s’est manifesté par l’essentiel qui est de dire OUI à ce qu’il y a.
Nous sommes énergie, et comme l’énergie, nous sommes gouvernés par l’espace et le temps. Et donc soumis aux lois de l’énergie et de l’espace-temps.
BCR appelle ces lois le Forces de l’Amour, car elles sont comme la force de gravité, implacables, elles s’appliquent toujours sur cette terre.
Reconnaitre que tout est énergie, qu’elle s’écoule vers quelque chose de mieux, vers un équilibre et une compensation, tout en ne gaspillant rien, en économisant l’énergie. Notre Oui et notre Non sont aussi des énergies, le oui pousse l’énergie vers son but, le non bloque le flux de ce que nous rejetons, et augmente en nous et autour de nous la pression de ce qui veut s’écouler mais ne peut pas.
Dans le Oui nous rencontrons la grandeur de l’être humain, qui finit par pouvoir s’abandonner, se rendre à ce qui est, à la difficulté, à la tragédie, à la douleur, même s’il ne comprend pas.
L’amour majeur est une attitude qui guérit, être dans l’abandon même si cela suppose de renoncer à quelque chose, est la plus grande attitude de guérison. Tout peut se transformer.
Nous sommes limités, encadrés par l’énergie et l’espace-temps et donc, par la hiérarchie naturelle, celui qui est arrivé avant moi a besoin que je le respecte, et donc les vivants arrivant après les morts, ils doivent les respecter puis les quitter. Mais les bb qui naissent ne savent pas faire cela, et leur inconscient, leur pensée magique accroche les douleurs et tragédies du passé: je le porte pour toi, je serai comme toi, je le fais à ta place…
Ces décisions inconscientes nous poursuivent toute notre vie et nous empêchent d’être dans le présent et de voir le futur. Elles vont nous enfermer dans la maladie, l’échec, les accidents ou la mort.
Ce ne sont pas les ancêtres qui nous retiennent, c’est nous qui les empêchons de mourir complètement à cause de ces décisions inconscientes et très précoces.
Grâce à Gariaev, nous savons que notre ADN contient toute l’info de tous nos ancêtres, et quand nous les lâchons finalement, l’ADN d’eux en nous guérit et ils peuvent terminer leur voyage de morts, tout en se transformant en quelque chose de positif pour les descendants. Mais si ils restent pris eux aussi par nos décisions, ils deviennent un poids pour les vivants.
Chercher à imiter ou prendre la charge d’un ancêtre c’est un manque de respect flagrant parce que c’est croire que je suis aussi grand qu’eux et que je peux faire les choses à leur place. Le système punit lourdement ces impostures.