Magazine ATHANOR, nº 85
(JANVIER/FÉVRIER 2011)

Kishori Aird est l’auteur acclamée des livres DNA Without Mystery, DNA and Quantum Choice (éd. Vesica Piscis) et, plus récemment, Essence. Au cours de cet entretien, nous parlons avec elle des nouvelles perspectives scientifiques sur l’ADN et de la manière dont nous pouvons utiliser ces découvertes pour notre développement spirituel et humain.

LE NOUVEAU MODÈLE DE D.N.A.

Que nous apprennent les dernières découvertes scientifiques sur l’ADN ?

Que nous avons la possibilité de nous transformer et d’utiliser l’énergie photonique de l’activité accrue du soleil, de ses tempêtes, pour réveiller en nous l’activation des brins d’ADN dormants. C’est-à-dire les dix brins qui complètent les deux brins de l’ADN physique, et un treizième qui nous permet d’être au point zéro.

Selon les recherches de Barbara Marciniak, les codes de l’ADN à douze brins étaient déjà présents en nous mais avaient été désactivés. Au début de ma recherche, je me suis basée sur cette hypothèse comme porte d’entrée.

Un changement de fréquence a lieu sur la planète. Je suis convaincue que le moment est venu de transformer les anciens paradigmes sur lesquels reposent nos programmes génétiques humains.

Les biologistes n’ont que partiellement déchiffré les fonctions de la double hélice de l’ADN et de notre matériel génétique. Ils n’ont ainsi défini que 3% du génome humain. Ils ont qualifié les 97 % restants d' »ADN poubelle », bien qu’ils l’appellent aujourd’hui « ADN non codant ». Cet ADN non codant est un extraordinaire puits d’informations qui nous influence et nous informe, mais auquel nous contribuons également.

Notre ADN possède une sorte de conscience qui réagit à l’intention ; il communique en réseau et peut être modifié en fonction des émotions. Nous pouvons alors, grâce au pouvoir de l’intention au point zéro, reprogrammer notre ADN.

Qu’est-ce que le point zéro ?

Le point zéro est un état d’être dynamique résultant de la coexistence consciente de deux opposés. Il nous permet d’utiliser l’aspect négatif et positif des émotions et de créer une force d’attraction. La spirale convergente du point zéro est une constante qui permet à l’ombre de coexister avec la lumière sans que l’une annule l’autre.

Que signifie et qu’implique le fait que nous soyons passés du modèle binaire de l’ADN, basé sur deux hélices, à un autre modèle basé sur treize hélices ?

Cela signifie que nous serons enfin en mesure de comprendre la loi de la complémentarité des opposés et de nous libérer des contraintes de la dualité. C’est l’accès au point zéro.

Qu’est-ce que cela signifie que le modèle à treize hélices est « circulaire » ?

La treizième hélice est convergente et c’est celle qui ouvre la conscience du nouveau paradigme du point zéro. Comme je l’ai dit, le point zéro est une spirale convergente formée par deux côtés (un positif et un négatif). Chaque fois que nous l’alimentons avec une sensation positive ou négative, l’espace de convergence à l’intérieur du vortex est amplifié. Son centre devient de plus en plus accessible et nous conduit directement vers l’intérieur, vers un état d’amour, et vers l’Essence, qui permet à l’ombre de coexister avec la lumière.

Le point zéro permet à l’ombre et à la lumière de coexister, et est identique à l’espace dynamique convergent au sein de la double hélice. Chaque torsion représente des forces opposées, négatives et positives.

Cet enroulement se fait dans une direction particulière, opposée à celle de l’autre côté, formant une spirale qui s’enroule autour d’un axe d’énergie. À la périphérie, l’énergie est dissipée, mais lorsqu’elle converge vers le centre, comme dans les tourbillons et les ouragans, elle est amplifiée. La force négative et la force positive se déplacent constamment le long de cet axe de rotation à partir du point zéro. C’est un enroulement énergétique qui tend vers l’infini et l’éternel car il est sans naissance et sans fin. Elle est la manifestation de l’amour non polarisé dans le bien et le mal, et est le résultat de la coexistence de ces deux courants.

Quelle est l’ampleur ou les répercussions des gènes qui s’influencent mutuellement, qui fonctionnent en réseau ?

Après que la physique a évolué avec la théorie des supercordes, redéfinissant la nature de la matière en fonction de son niveau vibratoire, voilà que la génétique modifie à son tour son paradigme de base. En effet, 50 ans après sa découverte, l’ADN apparaît désormais comme un réseau de réactions dynamiques séquentielles vivantes influencées par l’environnement.

En décembre 2004, un article a été publié qui nous a fait revoir nos idées préconçues à son sujet. Les scientifiques ont déclaré : « le cadre théorique qui permettait jusqu’à présent d’évaluer les êtres vivants ne tient pas ». Dans le modèle standard, chaque molécule d’ADN correspond à une molécule d’ARN spécifique qui fabrique une protéine spécifique. Aujourd’hui, les scientifiques ont découvert que le modèle valable ressemble davantage à celui de la physique quantique. La même molécule d’ARN est capable de produire différentes protéines ; les parties de l’ADN « poubelle » qui n’ont pas de gènes ou qui ne sont pas codées joueraient un rôle dans ce processus. Mais le plus intéressant est que les gènes peuvent s’influencer mutuellement et fonctionner en réseau. Dans ce nouveau modèle biologique, la réponse génétique résultant d’un signal donné par l’environnement cellulaire n’existe pas dans une seule direction.

Qu’est-ce qui régit ce processus ?

Après 15 ans de recherche sur le génome humain, la science commence à concevoir notre code génétique comme une structure non fixe. En fait, la dynamique de la vie est interrelationnelle. La matière est mobile, et les découvertes en biologie continuent de confirmer ce nouveau schéma.

Ce qui me fascine le plus dans cette nouvelle vision, c’est le concept de réseau et l’interaction des composants au sein de ce réseau. Plus j’évolue, plus je perçois la réalité comme un réseau de treillis qui interagissent ou non selon un taux vibratoire précis.

Cinquante ans après sa découverte, l’ADN apparaît désormais comme un réseau de réactions dynamiques séquentielles vivantes influencées par l’environnement.

Tout comme la physique quantique a montré avec la théorie des supercordes que la matière n’est pas définie par ses composants chimiques mais plutôt par la fréquence et l’intensité du taux vibratoire de ses éléments, je perçois l’existence comme le taux vibratoire d’un réseau de probabilités qui se croisent et interagissent entre elles. Les fréquences de l’un et de l’autre s’attirent et se repoussent ; nous vibrons simultanément dans un réseau qui change constamment en fonction des fréquences émises.

Tout au long de mes presque trente années de pratique spirituelle, j’ai ressenti le changement de fréquence qui a lieu sur la planète. Je suis convaincue que le moment est venu de transformer les anciens paradigmes sur lesquels reposent nos programmes génétiques humains. Je sais que nous vivons une époque où nous devons nous réapproprier l’héritage collectif qui réside au cœur de chaque cellule de notre corps. Tout indique que les circonstances planétaires actuelles sont propices. Notre changement de fréquence est un changement d’amplitude vibratoire.

Des expériences scientifiques russes ont montré que l’ADN est sensible au langage. Quelles recommandations peut-on en tirer ?

Les linguistes russes ont découvert que le code génétique, plutôt l’ADN non codé, utilise les mêmes signaux que le langage. La substance génétique d’un tissu vivant (pas d’un tissu cultivé in vitro) réagit à un langage dont la fréquence est similaire à celle utilisée en hypnose.

C’est la raison pour laquelle, lorsque nous installons des commandes de reprogrammation, nous utilisons un ton de voix similaire à celui utilisé en hypnose. Si la structure de la molécule d’eau est sensible aux intentions, comme l’a démontré Masaru Emoto, alors pourquoi n’en serait-il pas de même pour l’ADN ?

Si l’ADN est moins stable, ou solide, qu’on ne le pensait, peut-on vraiment le reprogrammer solidement ?

Oui. Pour cette raison, je termine chaque protocole de reprogrammation de l’ADN avec l’intention suivante : « J’ordonne que cette reprogrammation soit complète et scellée jusqu’à nouvel ordre par… » (la personne traitée). Cela scelle la reprogrammation.

Comment la soi-disant prédétermination génétique nous influence-t-elle ?

La prédétermination génétique agit comme un champ morphogénétique au sein du code génétique. Rupert Sheldrake, spécialiste de la biochimie et de la chimie cellulaire, a donné toute sa portée à ce concept de champ morphogénétique, ou champ générateur de formes (morphos en grec). Ces champs sont, comme en physique, des zones d’influence non matérielles qui s’étendent dans l’espace et le temps. Sheldrake dit : « Le comportement héréditaire est influencé par les gènes mais n’est ni « génétique » ni « génétiquement programmé ». Il est plus commode de parler de « patrimoine génétique » plutôt que de « programme génétique ». Toutes nos cellules contiennent plus ou moins le même ADN, et pourtant elles se développent différemment, on peut donc en déduire qu’il existe une source d’information qui guide leur action.

L’impact de ce que nous exprimons collectivement va jusqu’au soleil. Des études montrent que les guerres et la violence ont un effet direct sur le soleil ; elles augmentent l’amplitude des tempêtes solaires. Inversement, les chaînes de méditants contrebalancent leur intensité.

Et à l’échelle individuelle, influençons-nous chacun un domaine qui influencera à son tour d’autres personnes ?

Ce que nous comprenons et apprenons est transmis à notre famille et à nos amis par l’influence que nous exerçons sur le champ morphogénétique. De la même manière, les miasmes agissent. Un miasme est un vide, une fissure énergétique qui nous rend plus fragile à certaines pathologies ou déséquilibres psychologiques. Bien que vibratoires, les miasmes se manifestent physiquement au niveau cellulaire et moléculaire, si certaines conditions sont réunies. Ces manifestations énergétiques peuvent nous affecter en nous affaiblissant légèrement ou par des mutations et des transformations graves.

Il faut qu’il y ait une compatibilité énergétique temporaire entre la personne et l’environnement miasmique pour que le lien entre les deux s’établisse, ce qui peut se produire en cas de choc (positif ou négatif) par exemple. Le choc ouvre un portail et laisse entrer les miasmes. Ces dernières s’installent en nous comme une réalité plus petite et inadaptée. En réponse, le corps crée une zone (bouchon énergétique) autour du miasme pour se protéger de l’intrusion. Un miasme peut rester protégé pendant une longue période, jusqu’à ce qu’un événement déclencheur se produise. Elle ne dérange pas la personne, mais l’énergie vitale nécessaire pour maintenir le mur de protection contre elle n’est pas disponible. Le miasme devient une partie de la constitution moléculaire de la personne et est transmis aux générations suivantes par l’intermédiaire de l’ADN non codé . On soupçonne que la cause profonde des allergies ne réside pas dans l’environnement ou le système immunitaire, mais plutôt dans l’activation d’un miasme précédemment dormant.

« L’information est vibratoire et nous cherche lorsque nous la demandons. Lorsque je trouve le chemin qui me conduit à l’élargissement maximal et à l’ancrage maximal de mon Tout individualisé, lorsque ma vie est alignée sur mon Essence et que j’accède à l’espace sacré des possibilités essentielles, au centre du vortex au point zéro, je transmets cette information au champ morphogénétique ; information qui devient disponible pour tous ceux qui, comme moi, cherchent le chemin vers leur centre. Il n’y a rien à faire, personne à convaincre, c’est une question d’influence vibratoire.

A.D.N. ET ESSENCE

Dans votre dernier livre, Essence, vous relativisez l’importance de la reprogrammation de l’ADN par les protocoles précédents que vous avez établis. Existe-t-il des moyens plus simples ?

Désormais, nous ne faisons pas de protocoles pour résoudre un problème mais pour pouvoir vivre ce problème de manière convergente vers le point zéro, en nous honorant inconditionnellement quelles que soient nos faiblesses ou nos forces, en ancrant notre Essence et notre Amour pour soi.

« Ce que nous comprenons et apprenons est transmis à notre famille et à nos amis par l’influence que nous exerçons sur le champ morphogénétique. »

« Nos interventions ne servent plus à rectifier notre vie, mais à être sur le chemin de l’Essence selon l’équilibre parfait de toutes les possibilités accomplies et non accomplies. Cette façon de procéder réduit l’ampleur de nos interventions, qui sont mieux tolérées et s’adaptent constamment aux changements inhérents à l’existence, tout en conservant la même direction, qui ne change pas !

 » Le point zéro est un état d’être dynamique résultant de la coexistence consciente de deux opposés. La spirale convergente du point zéro est une constante qui permet à l’ombre de coexister avec la lumière sans que l’une prenne le pas sur l’autre.

Nous pouvons utiliser le pouvoir de l’intention essentielle au point zéro. Nous pouvons choisir de vivre nos vies alignées et ancrées dans la fréquence de notre Essence, en étant convergents vers le point zéro. La convergence est la direction du point zéro ; elle est comme une tornade dont le centre donne accès à l’espace sacré des possibilités de l’Essence. C’est l’espace de l’Essence de l’amour et de l’amour de l’Essence.

Vous avez défini l’essence en termes de « fréquence ». Pouvez-vous expliquer ?

Le véritable « je » est non localisé. Ce que je veux dire, c’est qu’il n’est pas limité. Il n’existe pas dans un cadre temporel ou spatial ; il n’a pas de position définie. C’est son taux vibratoire qui est constant.

« Avec la théorie des cordes, nous savons que tout est vibratoire, que ce soit à l’échelle subatomique ou macroscopique. Cela signifie que la configuration ou le contenu de l’Univers est défini par les fréquences vibratoires. Chaque fréquence, qui est composée d’une masse et d’une énergie distinctes, confère à la matière son individualité. La matière est constituée de petites cordes, et c’est la fréquence vibratoire de ces petites cordes qui indique la nature des éléments quantiques. Chaque quark [les quarks sont l’un des constituants fondamentaux de la matière] a sa propre fréquence individuelle. Le taux de vibration et la fréquence particulière de chaque type de quark déterminent la nature de la matière. Même nous avons notre propre taux vibratoire unique.

Il semble que les fréquences soient également importantes dans le cas de l’ADN. Comment les fréquences de l’ADN interagissent-elles avec les fréquences de l’Essence ?

Notre ADN vibre à la fréquence de notre famille génétique, de notre race, de notre sexe, etc. Mais l’énergie qui l’habite est celle de notre Essence, c’est notre taux vibratoire individualisé.

Que se passe-t-il si nous ne choisissons pas de vivre en harmonie avec notre essence ?

Les personnes qui ont survécu à une mort clinique ont constaté que l’essence ou la force vitale (ka, qi, etc.), une fois libérée du corps, peut aller dans les deux sens. Grâce au libre arbitre, nous pouvons décider d’aligner nos choix sur la fréquence de notre Essence.

Mais que faire si nous décidons qu’il en est autrement, que nos choix ne sont pas alignés avec la fréquence de notre Essence ?

Les conséquences de cause à effet seraient alors des fardeaux si lourds et aux répercussions si nombreuses qu’il vaudrait la peine de réfléchir à l’ampleur de la décision et à la force d’entraînement qu’elle pourrait avoir sur sa vie avant de se décider à le faire. Ce serait vraiment se rendre la vie difficile.

 » Si l’on vit simplement en alignement avec son Essence, le plaisir et l’abondance sont infinis. Il s’agit d’une question d’harmonie avec l’Univers, de relations essentielles et de constellations d’univers. Cela signifie que nous sommes naturellement plus attirés par certains individus que par d’autres, en fonction de la résonance des fréquences de notre Essence et de notre ADN. Ce sont des réseaux inconscients auxquels nous répondons”.

 » Le fait de cesser de  » chercher à  » et de  » devenir  » nous rend disponibles à des circonstances plus alignées sur notre taux vibratoire et nous permet de créer sans rien forcer, en suivant le courant.

Vous avez parlé du point zéro comme d’un état d’être dans lequel les deux opposés, le positif et le négatif, coexistent. L’équilibre est tel qu’il génère l’énergie nécessaire à notre développement vital ?

Le centre de la spirale du point zéro n’est pas un espace statique à partir duquel on regarde la vie sans passion ni engagement. C’est un lieu de vie aux multiples possibilités qui, une fois nettoyé des jugements positifs ou négatifs de l’observateur, n’a qu’un seul sens, qui est la juste expression de notre nature essentielle. Avec la convergence vers le point zéro, où nous laissons coexister toutes les définitions (bonnes ou mauvaises) que nous avons de nous-mêmes et des autres, nous participons à la création d’une réalité où chacun trouve sa place et son expression exactes en fonction de son individualité essentielle.

« Le point zéro peut créer un vortex de haute énergie, qui peut être utilisé comme une force créative pour étendre notre Essence et apporter du mouvement dans les situations stagnantes. Peu importe ce qui nous arrive, si nous choisissons de le vivre sans jugement au point zéro, nous permettons à tout ce que nous ressentons, que ce soit sur le plan physique, émotionnel, mental ou spirituel, de contribuer à la dynamique convergente du vortex du point zéro. Au centre de ce vortex se trouve un vaste espace sacré de possibilités où nous pouvons faire ressortir notre individualité essentielle.

« En pratiquant la convergence, nous nous retrouvons pleins et riches intérieurement, restaurés par la force de notre Essence et la paix de notre cœur. En lâchant prise sur la convergence, nous nous préparons à recevoir ses avantages. En accédant à l’espace sacré des possibilités au centre de la spirale du point zéro, nous permettons aux objectifs de l’Essence de se manifester, en laissant l’Essence et la convergence jouer dans nos vies. Permettre aux objectifs de l’Essence de se manifester est différent de choisir d’aligner nos objectifs sur l’Essence.

L’équilibrage correct des polarités autour du point zéro, quelle attitude et quel travail cela demande-t-il de notre part ?

Le point zéro est une spirale convergente à l’intérieur de laquelle tout est acceptable. C’est une direction concentrique pour tout ce que nous vivons physiquement, mentalement, émotionnellement et spirituellement. Le vortex du point zéro est si puissant qu’il crée l’activation et l’ancrage de l’Essence et de l’amour de soi sans réserve. La convergence au centre de soi avec tous nos corps (physique, émotionnel, mental et spirituel) permet aux pensées, aux blessures, aux désirs et aux succès de fusionner en un vortex, au centre duquel est ancré l’espace sacré des possibilités essentielles. Dans cet espace, le contentement naît et le rayonnement de l’amour surgit au point zéro. Maintenant, étant convergent au point zéro, tout sert à ancrer et à étendre notre Essence, que ce soit la colère, la tristesse ou la culpabilité. Il s’agit d’inclure tous nos aspects, sans jugement.

« L’intimité dans les relations affectives est un support très favorable à la pratique de l’intention consciente. Imaginez la scène suivante : mon mari a un programme par défaut qui le fait se sentir impuissant chaque fois que je suis dans mon pouvoir créatif. Son sentiment d’impuissance déclenche une réaction chez moi, un autre programme par défaut : la culpabilité face à mon pouvoir créatif, qui fait que je me sens mal à l’aise en sa compagnie à ces moments-là, ce qui me rend agressive. Au lieu de le critiquer, ce qui ne résout rien, je travaille avec une intention consciente et je dis : « Je choisis d’utiliser l’énergie de cette émotion (par exemple la culpabilité) pour alimenter l’espace sacré au centre du vortex du point zéro, même si je ne sais pas comment ou même si je voudrais avoir raison. »

« Lorsque je suis dans mon pouvoir créatif, tout le monde autour de moi peut en bénéficier. De même, si une difficulté (ou une rupture) de communication se présente, je peux formuler une intention telle que celle-ci : « Je choisis de communiquer de manière essentielle et aimante lorsque je suis dans l’intimité, même si je ne sais pas comment (ou même si j’ai du mal à m’exprimer parce que mon père était très autoritaire, etc.) ».

« A force d’utiliser l’intention de revenir à l’Essence et l’amour de soi de manière quotidienne, j’ai compris deux règles que j’applique constamment et qui viennent renforcer encore plus mes intentions.

 » La première est que, une fois l’intention formulée, il faut lâcher la forme dans laquelle l’Essence et l’amour de soi vont se manifester. Si nous ne le faisons pas, nous dépenserons beaucoup d’énergie à essayer de créer la forme plutôt que d’accepter l’état. Travailler avec l’état d’être essentiel plutôt qu’avec la forme nous fait entrer dans un nouveau paradigme, au-delà des limites de nos expériences passées. Il est évident que nous pouvons exprimer nos besoins. C’est seulement ce qui concerne la forme que nous devons lâcher. Par exemple, je peux décider que lorsque je vis une expérience intime avec quelqu’un, je choisis simplement d’être en résonance avec ma fréquence essentielle, même si je n’y crois pas. Je dois alors faire confiance au pouvoir de mon intention essentielle. Ce pouvoir magnétique va attirer quelqu’un qui me convient parfaitement mais qui n’aura pas forcément l’apparence que j’aurais imaginée.

« Désormais, nous ne faisons pas des protocoles pour résoudre un problème mais pour pouvoir vivre ce problème de manière convergente vers le point zéro, en nous honorant inconditionnellement quelles que soient nos faiblesses ou nos forces, en ancrant notre Essence et notre Amour à soi. »

« Il y a toute une différence entre dire « Je choisis de tomber amoureux d’une personne riche et belle….. même si je ne l’ai pas trouvée pour le moment » (accent sur la forme) à dire « Je choisis de vivre essentiellement dans l’état d’amour même si j’ai des obsessions en matière d’intimité » (accent sur l’état d’être).

« Dans le premier cas, l’échec est plus que probable et conduira à un état de dépression, au sentiment d’être une victime ou un misérable. La deuxième formulation est plus orientée vers l’Essence et l’état d’amour. Tout le monde sait que lorsqu’on est dans un mauvais état amoureux, personne ne s’y intéresse ; et, d’autre part, plusieurs « opportunités » se présentent en même temps lorsqu’on vient de tomber amoureux de quelqu’un. C’est seulement parce que nous sommes dans « l’état » et que nous avons cessé de chercher « le chemin ».

« La deuxième règle que j’ai apprise est que, même lorsque nous prenons en compte notre dualité et que nous nous concentrons sur l’état, l’utilisation de l’intention ne peut se faire qu’en respectant les territoires essentiels et les résonances essentielles. C’est pourquoi l’intention n’est jamais exprimée par rapport à une personne spécifique. Par exemple, au lieu de dire « Je choisis que telle ou telle personne ne peut pas m’affecter même si j’ai peur d’elle », il vaut mieux se concentrer sur l’état de sécurité : « Je choisis de me sentir vibratoirement sûr et aimé même si j’ai peur ».

Pouvez-vous expliquer ce que c’est que de faire passer l’énergie du pôle négatif au pôle positif et comment on peut le faire ?

Lorsque j’ai commencé à travailler avec le concept du point zéro, je l’ai d’abord conçu sur les plans émotionnel et mental. Maintenant que je comprends la signification de la convergence vers le point zéro, je ne la vois pas comme un équilibre entre un pôle négatif et un pôle positif, mais comme une force convergente où tout ce qui se passe dans notre vie se tourne vers le centre et fusionne pour contribuer à alimenter le vortex.

« Lorsque tous nos aspects sont convergents, nous avons la possibilité de ressentir la paix et l’expansion. Ainsi se développe la certitude de ne plus être incompris, de ne plus se sentir abandonné ou seul, car nous sommes continuellement soutenus et accompagnés par notre Essence. La convergence nourrit l’Essence, qui devient exponentielle et finit par se nourrir elle-même.

« Grâce au point zéro, nous unifions tous nos aspects afin qu’ils réveillent notre Essence, notre Amour pour nous-mêmes, afin que cela nous permette de nous soutenir et de nous régénérer. Il faut comprendre que se tenir au point zéro ne signifie pas « tomber ». Au point zéro, nous ne laissons rien tomber. Au contraire, nous détenons deux polarités opposées dans le même espace.

Il semble que, de votre point de vue, cette tâche ne corresponde pas aux concepts à la mode de « développement personnel » et d' »amélioration de soi ». Pouvez-vous expliquer pourquoi ?

Il fallait autrefois de nombreuses heures de méditation ou une longue marche spirituelle pour trouver le chemin convergent vers le cœur. Depuis que j’ai découvert le pouvoir dynamique convergent du point zéro, j’ai pu ramener mes énergies au centre de la spirale et je peux rayonner vers l’extérieur sans fuite ni perte d’énergie, sans rien faire, sans forcer.

 » Le but du travail sur soi est de se libérer de la quête de l’amélioration de soi pour qu’enfin tous nos efforts ne nous mènent qu’à ÊTRE ; à se sentir bien avec soi-même dans la force du cœur et de l’Essence.

 » Vivre en étant tout ce que nous sommes, que ce soit positif ou négatif, en ramenant au centre tout ce qui avait été éparpillé à la périphérie de notre territoire énergétique, nous permet d’accéder à une réalité jusque-là imperceptible « .

« Comme la fleur qui se tourne vers le Soleil sans se poser de questions et avec la simple satisfaction de rayonner sa nature essentielle, nous permettons à notre nature de se déployer sans restriction dans toute sa beauté et son individualité. Nous sommes nourris par notre vie convergente ; nous ne devons pas changer pour atteindre un modèle parfait et fixe.

« Dans toute chose, il y a un point zéro, c’est la loi primaire de la convergence. Et c’est le point zéro qui nous conduit vers l’amplification et l’ancrage constants de notre Tout individualisé.

« Depuis que je pratique la convergence de tout ce que je suis, je reste ouverte aux autres et à la vie mais bien ancrée au point zéro et à partir de l’amplification de mon Essence et de l’Amour de moi-même. Ainsi, je répands une vague de confiance et de calme autour de moi. Il n’y a pas une minute où je ne suis pas avec moi-même.

« Je vous invite à me suivre dans ce processus de retour au centre convergent pour faire l’expérience d’une plénitude constante et continue. Je m’adresse à ceux qui, comme moi, sont arrivés à l’extrémité divergente du devenir à la périphérie et pour qui la recherche de la perfection est terminée. C’est la fin de la séparation avec leur vraie nature, le Je Suis. Nous utilisons notre historique positif et négatif pour y parvenir. Je me réjouis de la fin de l’attente et du début d’un nouveau paradigme d’unité. Cessons de vouloir « évoluer » et commençons à « être » dans notre Essence. “Être » n’est pas « être dans le moment présent » ou « être conscient », car vouloir être dans le moment présent ou être conscient implique qu’il y a quelque chose à faire pour être bien.

Lorsque je suis, je suis convergent ; je suis nourri et protégé par le cœur, sans autre direction possible. Je fais partie du Tout partout et en tout, mais je conserve mon identité vibratoire.

 » J’accepte tout : l’anxiété liée à l’anticipation, la confusion, la distraction, le désir et la différence avec l’autre (parce que j’occupe le même champ que cet autre). Je ne reste pas statique dans ce champ qui bouge, mais je reste en moi-même, convergeant vers le point zéro. Je refuse de me disperser aux quatre vents vers la périphérie de mon être ; au contraire, j’utilise tout ce qui m’arrive et tout ce que je ressens pour alimenter cette spirale convergente du point zéro en moi et autour de moi.

UNE PORTE OUVERTE SUR L’AVENIR

Vous constatez que certaines personnes ont plus d’hélices d’ADN que la plupart d’entre nous. Pouvez-vous expliquer ce qui les différencie de la plupart d’entre nous, tant sur le plan génétique que sur celui de leurs capacités ?

Je ne connais aucune de ces personnes personnellement. Mais c’est comme l’intelligence, c’est ce que nous en faisons qui compte !
Il en va de même pour les protocoles de reprogrammation de l’ADN : nous pourrions les utiliser pour contribuer à plus de santé, plus d’abondance, plus d’intelligence, plus, plus… mais pour quoi faire ? En fin de compte, la poursuite du bonheur et du plaisir mène rarement à l’amour et à la sérénité.

« Dans mon cas, je peux voir comment la pratique prolongée de la reprogrammation de mon code génétique avec l’intention du point zéro me donne une plus grande facilité à accéder à ma vraie nature essentielle et à l’amour de moi-même.
C’est le but : « Connais-toi toi-même » (Socrate) et « Aime ton prochain comme toi-même » (Jésus).

« Le centre de la spirale du point zéro n’est pas un espace statique à partir duquel on regarde la vie sans passion ni engagement. C’est un lieu de vie aux multiples possibilités. »

L’ADN indique-t-il que l’espèce humaine a peut-être entamé une mutation ?
Vers où ?

J’espère que c’est vers l’Unité de l’Essence et du cœur au point zéro !

« Certains de mes étudiants ont vu des changements physiques majeurs s’opérer grâce à la reprogrammation de l’ADN, mais le plus que j’ai pu observer depuis le début, c’est le changement radical de paradigme tant chez les lecteurs de mes livres que chez ceux qui participent aux séminaires : leur rapport à la dualité et l’émergence du point zéro, la réunion avec leur Essence et une nouvelle ère d’amour de soi. « Ils ont connu de profondes transformations physiques, mentales, émotionnelles et spirituelles. Pour moi, c’est la véritable signification du terme « holistique ». Je suis très heureuse de pouvoir intervenir dans mes programmes par défaut pour choisir de nouveaux processus, soutenus par mon code génétique.

« Si nous constatons que nous ne sommes pas capables de vivre en Essence dans l’état de point zéro de l’amour, nous pouvons reprogrammer notre ADN pour y parvenir facilement. »

« Mais, pour répondre à votre question, oui, il y a des indications de mutation. La toile décrit le cas d’un garçon américain qui est né avec le SIDA ; lorsqu’à l’âge de six ans, il a été soumis à un nouveau test, le SIDA avait disparu : « Il a été emmené à UCLA pour des tests supplémentaires et les tests ont montré que son ADN n’était pas le même que celui des humains normaux. Dans l’ADN, nous avons quatre acides nucléiques qui se combinent par groupes de trois pour former 64 motifs différents, appelés codons. L’ADN de tout être humain sur cette planète comporte 20 codons efficaces (activés) ; les autres ne sont pas actifs, à l’exception de trois d’entre eux, qui sont des codes de démarrage et d’arrêt, tout comme un ordinateur. […] Cet enfant avait 24 codons actifs, quatre de plus que tout autre humain. Ils ont testé son système immunitaire et ont découvert qu’il était immunisé contre tout ! Puis ils ont trouvé un autre enfant avec les mêmes caractéristiques, et un autre, et un autre… Il y en avait 10 000, 100 000, et même un million. A ce stade, l’UCLA estime que 1% de la population mondiale possède ce nouvel ADN. Cela correspond à près de 60 millions de personnes qui ne sont pas humaines selon les critères susmentionnés. »

Un dernier message aux lecteurs ?

Mon dernier message porte sur la nouvelle étape de l’évolution essentielle qui s’ouvre pour l’humanité. Notre ADN reprogrammé, éveillé et orienté vers zéro nous permet d’être conscients de ce qui se trouve déjà en nous et autour de nous.

 » La cosmologie décrit souvent les lois par lesquelles le monde physique est régi selon le code suivant : 0-1-2. Au début, il y a le chaos, le grand chaos cosmique, le grand Tout : zéro. Puis, dans le Zéro, un mouvement apparaît, l’Un (l’Essence), la partie individualisée du Zéro. La volonté du Zéro ouvre un chemin vers l’Essence et est le Tao, la voie d’expression de l’Un, menant du non-manifesté au manifesté. L’Essence arrive comme un point, un œuf dans le manifeste, et se déploie selon les lois générales du monde physique, régi par le Deux, le yin et le yang, l’ombre et la lumière, le masculin et le féminin.

« La philosophie orientale considère cette dualité comme une complémentarité plutôt qu’une opposition, la base de la manifestation dans la matière. La vie de cette Essence s’exprimera en fonction des besoins dans le temps et à travers cette complémentarité.

« Actuellement, les changements nous conduisent vers un changement de structure : 2-0-1-2. Nous terminons un Deux pour revenir au Zéro, et recommencer avec le Un dans une nouvelle manifestation du Deux.

 » De ce monde de densité et de restrictions, nous avons saisi le Deux grâce au point Zéro, et nous retournons à l’Essence (l’Un) pour commencer une nouvelle forme de complémentarité. Le point zéro ouvre de nouvelles possibilités, dans ce mouvement convergent sans début et sans fin. Les polarités cessent d’exister individuellement et fusionnent dans une puissante spirale dynamique, ouvrant la porte à l’espace sacré des possibilités essentielles. « Le chemin de convergence vers le centre existe déjà en nous et ne demande qu’à être activé.  »
Aujourd’hui, depuis cet espace sacré, une nouvelle possibilité du cœur s’ouvre et c’est un nouveau mouvement, un nouveau Un : l’Essence peut s’incarner selon la loi du libre arbitre, et nous pouvons choisir cette possibilité du Deux.

 » Au lieu de vivre dans une réalité (une matrice) basée sur la différence et la séparation, nous pouvons, en passant par le point zéro et l’Essence, accéder à la nouvelle matrice de l’Unité : celle du cœur. C’est comme avoir un V ; à la base il y a un zéro qui ouvre sur un autre V inverse. On pourrait voir un 8. On pourrait voir un 8. Dans le V ci-dessus, les branches se séparent en deux ; de là, nous nous déplaçons vers le centre du Zéro (le point zéro), nous nous reconnectons à l’Un (le nouveau stade de l’unité de l’Essence et de l’amour de soi) et nous nous ouvrons à nouveau au Deux (celui de l’UNITÉ). Il s’agit du code 2.0.1.2. Pour cela, nous ne devons pas attendre que l’année 2012 nous apporte un miracle ou la fin du monde. C’est la fin du monde de la séparation qui nous est offerte, si nous le choisissons. Si nous constatons que nous ne sommes pas capables de vivre en Essence dans l’état d’amour au point zéro, nous pouvons reprogrammer notre ADN pour y parvenir facilement”.

Entretien réalisé par Francesc Prims